Le 31 juillet 1941, lors de la fête du Quinquis en Pédernec, près de la gare de Belle-Isle-Bégard, les gendarmes de la brigade de Bégard arrêtent un jeune homme recherché, un groupe d'une vingtaine de jeunes se groupe autour. Parmi eux Eugène Artur, qui demeure sur les lieux, trouvant cette arrestation injuste s'exclame à l'adresse d'un maréchal des logis : "ce n'est pas chique ce que vous faîtes là, il est temps que la révolution vienne".
Les gendarmes considérant ces props comme "outrage à la gendarmerie dans l'exercice de ses fonctions", arrêtent Eugène Artur qui est conduit à Guingamp devant le procureur de la République. Le magistrat ayant jugé "ces outrages insuffisament caractérisés" le relaxe.
Malgré tout, les gendarmes prétextant l'article 24 paragraphe 2 du 29 juillet 1881 dresse un PV à Eugène Artur.
Eugène Artur, né le 18 avril 1914 à Louargat, célibataire, demeurant au Quinquis en Pédernec, photographe.
Il fera partie de la compagnie FTP "La Marseillaise" de Saint-Eloi - Louargat dirigée par Armand Tilly.
Après guerre il anima dans tout le secteur des soiriées cinéma. On lui doit des photos prises sur le front de Lorient mais aussi une photo prise au maquis de Coat-Bescond en Saint-Eloi, la seule photo de maquis connue.